Er emigrierte über Syrien nach Frankreich, Fabrikarbeiter, KPF-Mitglied, Schriftsteller. 1943 militärischer Leiter der Partisanengruppe FTP-MOI in Paris, die zahlreiche Anschläge auf deutsche Einrichtungen und Militärs verübte. Von Vichy-Spezialpolizei verhaftet. Die Deutschen ließen 15.000 rote Plakate (‚Affiche rouge’) in Paris kleben, die die Résistance als Verbrecher diskreditieren sollten. Nach dem Todesurteil durch ein deutsches Militärgericht wurden er und seine Kameraden am 21. Februar 1944 auf dem Mont-Valérien erschossen, Olga Bancic im Stuttgart enthauptet.
Gedenken:
1956 wurde im 20. Pariser Bezirk eine Straße nach der Gruppe Manouchian benannt. Gedenktafel an seiner letzten Wohnung, rue de Plaisance 11, Paris 14e. Das Gedicht „L'affiche rouge“ von Aragon wurde von Léo Ferré vertont.
Literatur/Medien:
Courtois, Stéphane / Peschanski, Denis / Rayski, Adam: L'Affiche rouge. Immigranten und Juden in der französischen Résistance, Göttingen 1994.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Missak_Manouchian
L'affiche rouge
Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant